Storytelling Disney (Mon)

Happy Birthday Disneyland Paris, 25 ans déjà !

L’un des temps forts du mois d’avril, le 25ème anniversaire de l’ouverture du parc Disneyland Paris, n’a pas pu vous échapper. Bien que je ne l’ai pas célébré, je peux fièrement dire « j’y étais ! »

Cela fait donc 27 ans que j’ai signé mon premier contrat chez Mickey. J’ai rejoint une équipe franco-américaine, composée de créatifs appelés Imagineers et chargée du Show Writing, c’est-à-dire la rédaction de tout message écrit apparaissant dans le parc, de la nomenclature des boutiques, en passant par les scripts des attractions, les menus des restaurants, le guide des visiteurs, etc…

Notre mission : adapter l’intégralité des messages/histoires/textes d’anglais en français. Merci à Craig Fleming de m’avoir fait confiance et me nommant Junior Show Writer. C’est grâce à lui que j’ai fait mes premiers pas vers l’écriture avec cette mission de rédaction. J’ai adoré ces deux années pendant lesquelles le parc a littéralement pris forme (et vie) sous nos yeux.

 

La construction de Disneyland Paris, l’un des plus grands projets de l’Est parisien

 

Prendre part à l’un des plus grands projets de l’est parisien, travailler avec des personnes de plus de 20 nationalités différentes, assurer la coordination avec le siège de Glendale, en Californie, ont fait de ces deux années une période exaltante.

J’ai été chargée de gérer la base de données regroupant toute la nomenclature du parc et pour se faire, on m’a envoyé en formation à Glendale.

Nous étions en 1990. A moi les Etats-Unis, mon premier voyage outre-Atlantique, la visite du parc Disneyland à Anaheim (qui fêtait à l’époque ses 35 ans !), L.A., le football américain. La guerre du Golfe et son embargo m’ont permis de rester sur place 11 jours au lieu des 4 prévus, au Sheraton, s’il-vous-plaît, avec accès direct à la piscine, histoire de se rafraîchir les idées avant d’entamer la journée.

Les moyens mis en œuvre étaient colossaux. Nous faisions déjà des visio-conférences entre Paris et la Californie, cela nous permettait de vérifier l’orthographe sur certains panneaux qui étaient construits outre-Atlantique. Moins sexy mais très fun, nos bureaux étaient des algécos et nous portions des casques de chantier et des parkas pour aller vérifier notre travail in situ.

J’ai eu le grand bonheur d’enregistrer une voix dans l’attraction de Star Tours. Je me souviens encore de mon texte. Ca faisait : « Alerte aux droïdes de secteur 2. Si vous ne reprenez pas le travail immédiatement, nous allons vous désactiver. » Ne cherchez pas, c’est de l’histoire ancienne, ils viennent de rénover l’attraction, ma voix s’est envolée…

Autre période bénie, celle des tests… Attractions, hôtels, nous en avons bien profité. Sans compter les fêtes somptueuses qui ont eu lieu les premières années. Au moment de dévoiler le parc au public, nous avions tous un petit coup au cœur, le parc ne nous appartenait plus vraiment, il allait vivre sa propre vie.

 

 

Nos collègues américains ont été rapatriés ; quant à nous, nous avons été licenciés. L’aventure Disney ne pouvait pas se terminer ainsi. On m’a mise à la porte, qu’à cela ne tienne, je suis rentrée par la fenêtre, moins de trois mois plus tard, au sein de la division des produits dérivés pour l’Europe et le Moyen-Orient, Disney Consumer Products EME&A, où j’allais vivre pendant onze ans de nouvelles aventures passionnantes, à la Direction Générale, à la communication institutionnelle et dans l’événementiel.