Il était une fois Mickey, ou comment Comlaplume est née…

La genèse

Si aujourd’hui, plus que jamais, j’ai à cœur que mon activité Comlaplume réponde aux besoins de mon AME – Aimer, M’amuser et Ecrire – c’est que la petite graine est en moi depuis fort longtemps…

Mon parcours professionnel est riche de plus de 20 ans dans le divertissement et le spectacle vivant. L’amusement comme fil conducteur, l’amour pour les valeurs de l’entreprise et l’appartenance à un écosystème multiculturel. Quant à l’écriture, elle était nichée au fond de moi et a grandi sur les bancs du lycée, dans mes lectures puis à la faveur de mes expériences professionnelles, notamment chez Disney.

Juillet 1990, tu parles d’un flashback…

Plus de 30 ans que j’ai signé mon premier contrat chez Mickey

Comme j’étais fière d’être recrutée par l’équipe créative américaine en charge du Show Writing. Mes collègues étaient des Imagineers, des originaux portant chemises hawaïennes, casquettes et chaussures de bowling quand les Cast Members Corporate vivaient engoncés dans des costumes, tailleurs et collants, même en été.

A côté d’eux, nous symbolisions la fantaisie et l’esprit de liberté !

Le Show Writing, c’était fun 

Nous étions une équipe franco-américaine et nous reportions directement au siège californien. L’anglais comme langue de travail, c’était le kif…

Notre mission : adapter l’intégralité des messages/histoires/textes d’anglais en français

C’est-à-dire la rédaction de tout message écrit apparaissant dans le parc, de la nomenclature des boutiques, aux scripts des attractions, menus des restaurants, guides des visiteurs, panneaux directionnels, de quoi bien nous occuper.

Merci à Craig de m’avoir fait confiance en me nommant Show Writer. J’ai adoré ces deux années pendant lesquelles le parc a littéralement pris forme (et vie) sous nos yeux.

Le plus grand projet de l’est parisien 

Faire partie de cette aventure, travailler au contact d’un melting pot de plus de 20 nationalités différentes, coordonner l’activité du département avec le siège de Glendale, résonne encore comme une période exaltante.

Chargée de gérer la base de données regroupant la nomenclature du parc, j’ai suivi une formation… au siège.

A moi les Etats-Unis… Mon premier voyage long courrier, en business, la découverte de Disneyland à Anaheim (qui fêtait à l’époque ses 35 ans), Los Angeles, le football américain. La guerre du Golfe et son embargo m’ont permis de rester sur place 11 jours au lieu des 4 prévus, au Sheraton, s’il-vous-plaît, avec accès direct à la piscine, histoire de me rafraîchir les idées avant d’entamer la journée.

Les moyens mis en œuvre étaient colossaux. Nous faisions des visio-conférences entre Paris et la Californie pour vérifier l’orthographe sur les panneaux qui étaient construits outre-Atlantique. J’ai appris l’exigence du travail à l’américaine, le souci du détail, la relecture, la traduction, l’adaptation, le travail autour des mots.

Chantier oblige, nos bureaux étaient des ALGECOS et nous portions casques de chantier, bottes et parkas pour voir évoluer notre travail in situ.

Du texte et de la voix

J’ai eu le bonheur d’enregistrer une voix dans l’attraction Star Tours. Je me souviens encore de mon texte. « Alerte aux droïdes de secteur 2. Si vous ne reprenez pas le travail immédiatement, nous allons vous désactiver. » Ne cherchez pas, c’est de l’histoire ancienne, ma voix s’est envolée lorsque l’attraction a été rénovée…

L’engouement des phases tests

Autre période bénie, celle des tests… Attractions pour enfants, la musique entêtante de It’s a Small World, roller coasters, hôtels, nous en avons bien profité.

Sans compter les fêtes somptueuses qui eurent lieu les premières années. Au moment de dévoiler le parc au public, nous avions tous un pincement au cœur, le parc ne nous appartenait plus vraiment, il allait vivre sa propre vie et accueillir des millions de visiteurs.

Nos collègues américains ont été rapatriés ; quant à nous, nous avons été licenciés. L’aventure Disney ne pouvait pas se terminer ainsi. Mise à la porte, je suis entrée par la fenêtre, moins de trois mois plus tard, au sein de la division des produits dérivés pour l’Europe et le Moyen-Orient, Disney Consumer Products. 11 ans de nouvelles aventures passionnantes, à la Direction Générale, à la communication institutionnelle et dans l’événementiel.

L’année prochaine, le 12 avril 2022, le parc Disneyland Paris célèbrera –ou pas- ses 30 printemps….

Un chiffre difficile à apprécier tant il semble énooorme, mais, comme beaucoup, je peux fièrement dire « J’y étais ! »                                                              

Quant à ma plume, nourrie de multiples expériences, elle s’est étoffée et ne demande qu’à s’envoler.

Mais ça, c’est une autre histoire !

Phoro de groupe Chantier Frontierland Disney pendant la construction
Big Thunder Mountain Railroad – Une équipe au top